Les Parfums de Versailles
21 mars/19h00 Finlande / Helsinki
Musique baroque raffinée de France
Marais – De la Guerre – Couperin – Rameau
Musiciens de FiBO, avec Markku Luolajan-Mikkola à la viole de gambe
Anthony Marini, violon
Louna Hosia, viole de gambe
Marianna Henriksson, clavecin
Anthony Marini, violon
Louna Hosia, viole de gambe
Marianna Henriksson, clavecin
NB : Pendant le concert, des fragrances légères seront diffusées.
Markku Luolajan-Mikkola et Marianna Henriksson, conception du programme
Un touriste qui déambule dans le palais de Versailles pourrait se demander à quoi la vie y ressemblait vraiment. Un musicien, lié aux partitions par une relation de toute une vie, se pose la même question. Un son peut-il à lui seul transmettre des informations sur une époque révolue – et qu’en est-il d’un parfum ?
Ce concert de FiBO s’inspire de la vie à la cour du Roi-Soleil. La salle sera emplie non seulement de musique, mais aussi des parfums des bougies Trudon. Ce fabricant fournissait déjà des bougies à Versailles et aux églises importantes de Paris sous le règne du Roi-Soleil. Le parfum perçu durant le concert s’inspire de la cire utilisée pour les sols du château. L’ancien directeur artistique de FiBO, le gambiste Markku Luolajan-Mikkola, se joint à l’ensemble instrumental.
Marin Marais (1656–1728) était le musicien de chambre du Roi-Soleil. Ce virtuose de la viole de gambe fascinait son public avec ses interprétations exceptionnelles et sa technique de jeu. On lui attribue plus de 600 œuvres pour viole de gambe. Le programme du concert de FiBO fait revivre les paysages sonores perdus des Cloches de Saint-Geneviève(1723). Sur une basse obstinée, on découvre une description de la vie quotidienne, embellie à la manière baroque.
Élisabeth Jacquet de la Guerre (1665–1729) était très admirée en tant que claveciniste. Fille d’un musicien, elle obtint très tôt le patronage de Madame de Montespan, maîtresse du Roi-Soleil. Les sonates et cantates de De la Guerre furent des exemples marquants du style italien en France. Sa sonate pour violon en ré mineur (vers 1707) impressionne par sa mélancolie sincère.
Les œuvres pour clavecin de François Couperin (1668–1733) ne se limitaient pas à la musique : elles imitaient aussi le monde environnant et contenaient des observations joviales sur la société. Ses Concerts royaux (1714) sont un exemple de musique de chambre colorée. Ils n’étaient pas destinés à la danse, même si le pied du roi tapait parfois le sol en rythme.
Jean-Philippe Rameau (1683–1764) fut l’un des plus grands théoriciens de l’harmonie et de l’acoustique de son époque. Il révolutionna également l’opéra français et travailla comme organiste et claveciniste à la cour du Roi-Soleil. Son troisième Pièces de clavecin en concert (1741) regorge de surprises charmantes.
